lundi 22 juillet 2024

On est pas sur un rond-point de gilets jaunes !

Fernando Robleño face à un toro lambda de chez Peñajara

Attention pépite à 10'45'' ! Ca ne dure qu'une minute. Mais ça vaut le détour :

https://www.francebleu.fr/emissions/callejon/gascogne


Si les aficionados n'avaient pas l'habitude de ce genre de sorties grotesques dont ils sont la cible (alors que nous ne sommes finalement que les victimes), il y aurait de quoi trouver ça scandaleux. Ce n'est que risible...

M. Dayot, notre Abraracourcix local (nous avons déjà eu l'occasion d'en parler), est à son tour tombé dans le panneau, tout à fait involontairement "tendu" par le public du Plumaçon, mécontent (si nous avons bien compris) de niveau global de présentation de la corrida concours, spectacle atypique dont la vocation première est de montrer quelques-uns des plus beaux toros de combat. Ce n'était clairement pas le cas. Voir notre reseña.

Très énervé à l'issue de la corrida à en croire le journaliste de FBG, Charles Emmanuel Dayot s'invite lui même sur les ondes. Ses conseillers en com' ne devaient pas être levés. Et là... c'est le drame !

Une minute, pas plus, c'est bien suffisant pour déblatérer un tas d'inepties et montrer toute l'étendue du mépris qu'il réserve au peuple. Le racisme est un délit. Et le racisme social en fait partie. Du haut de leur tour d'ivoire, les chefs de tribu nous dispensent régulièrement la même litanie, dès que la grogne monte, venant troubler leurs privilèges et leur tranquillité.

C'est gens crient. Ils rigolent fort. Ils boivent et sont mal habillés ! Beurk !

Rappelons pour mémoire que le caractère exceptionnel de l'acte tauromachique est le fruit d'un triptyque. Ce triptyque se compose du toro, du torero... et du public ! C'est ce qui différencie la corrida de la majorité des autres spectacles vivants, en fait sa force et son intérêt. Abraracourcix peut se doter d'une garde rapprochée, d'un druide ou même d'un barde pour choisir les meilleurs toros. Il peut procéder de la même manière pour les matadors. Mais ses prérogatives s'arrêtent hélas là pour lui. Et non, il ne peut pas choisir son public. Il doit le prendre tel qu'il est : snob, grossier, végan, aviné, grincheux, enjoué... C'est dur mais c'est comme ça. On peut modeler des cartels. Mais (pour le moment), il est interdit d'asservir les personnes. 

Il y a des jeunes dans nos arènes. Ils payent chers leurs places. Il y a des peñas taurines qui font la vitalité de notre Madeleine et ne désemplissent pas la nuit. Il y a des coureurs d'encierro qui... courent le monde pour assouvir leur passion. Il y a à Mont de Marsan un réel engouement pour la tauromachie. Et il y a l'émotion (positive ou négative) qui en découle. C'est une richesse. Pas une faiblesse.

Préférons voir le verre à moitié plein.