mercredi 28 mars 2018

Bruit de bottes...

... et bruits de couloir.


Illustration extraite du tout dernier Toromag :
La tauromachie est-elle, intrinsèquement, porteuse de valeurs ?
Vous avez 4 heures.

Un vieil ami, qui regarde tout cela d'assez loin, nous faisait récemment remarquer (de façon tout à fait crédule) que le nouveau chef de notre village s’immisçait drôlement dans le domaine taurin. Et c'est vrai. Notre Abraracourcix local est sur tous les fronts. En guise de programme culturel, vas-y que je t'invite sa Majesté le Roi d'Espagne en personne à venir manger des tapas au Moun, vas-y que je vais à la Radio en tant qu'éminent aficionado (mais bien sûr), vas-y que je donne conférence à Paris (?!), vas-y que je m'affiche, aux côtés de Thomas Dufau, dans la presse locale pour vanter l'innovation (hic) de techniques de marketing à 2 balles inventées par Bonux dans les années 50.

Voilà ce qu'est devenue la tauromachie à Mont de Marsan. Un outil de communication. Elle n'est que ça. On y recycle les formules racoleuses de la télé-poubelle : si vous voulez sauver Rafaelillo, tapez 1, si vous voulez sauver Gomez del Pilar, tapez 14...
Et apparemment c'est très bien comme ça.

Parce que nous n'en faisions pas un très bon usage (il faut en convenir), nous ne recevons plus depuis quelques temps les compte-rendus du Conseil Consultatif Taurin, pseudo Commission Taurine locale se réunissant une ou deux fois l'an; et où plus aucune personne sensée ne siège désormais. L'info a donc mis un peu de temps à nous parvenir mais elle finit par arriver. A l'automne dernier, en guise de bilan de la Madeleine 2017, le représentant d'une super peña regrettait l'ambiance détestable régnant au Plumaçon, certaines personnes manifestant en permanence. Il invitait donc la municipalité à mettre un terme (ndlr : purement et simplement) à ces agissements. Réponse du chef du village (qui est partout décidément !) : il ne serait pas opportun d'intervenir, cela victimiserait les contestataires et leur donnerait trop de crédit. Non ! Il n'a pas dit ça quand même. Pas le chef. Il a du parler de liberté individuelle ou de liberté d'expression. Il a du rappeler l'importance de la diversité des personnes et des points de vue. Non ? Il l'a pas fait ?

Non, il ne l'a pas fait... En attendant un éventuel démenti, il ne l'a pas fait !
Mais ça n'empêche pas d'être chef de village. Et de promouvoir les valeurs de la tauromachie...

L'important, c'est de ne pas victimiser les contestataires et de ne pas leur donner trop de crédit. Ce qui est important, c'est sûr, c'est ça.

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Trêve de palabres (car c'est ce que vous attendez tous), voici (dans le désordre) les cartels de la (pauvre) Madeleine 2018 :

Corrida de Jandilla pour Juan José Padilla, Andrès Roca Rey et Ginès Marin

Corrida de Garcimore pour El Juli et JB

Corrida de Gnougne (ceux du Cuvillo) pour le bon roi Henri (Ponce) et Bastien "Le torerasse"

Corrida (petite corrida) de La Quinta pour JB encore, Emilio de Justo et Thomas Dufau (avec un seul F)

Corrida de Dolores Aguirre (22 ans après !) pour Octavio Chacon, Juan Léal et... un autre à choisir entre Ruben Pinar, José Carlos Venegas, Gomez del Pilar, Javier Castaño, Ricardo Torres, Rafaelillo, Pepe Moral, Roman, Esau Fernandez, Sebastian Ritter, Fernando Robleño, Luis Bolivar, Ivan Vicente, Javier Cortes, Javier Jimenez, El Cid (mais il serait surprenant qu'il accepte ; comme quelques autres) et Angel Sanchez. 
Mais pas ni Alberto Lamelas ni Alberto Aguilar !

La novillada sera de Camino de Santiago (Domecq de Jean Louis Darré).

La non-piquée sera (sans doute) un concours (hic) de ganaderias locales.