lundi 14 août 2023

Feria de (chez nous à) Dax 2023

 ET LES PEDRAZAS ALORS ?

Capture Mundotoro

Se hisser à la hauteur des toros (lorsqu'on peut parler de véritables toros), c'est tout l'enjeu d'une faena ; dès la réception au capote et jusqu'au coup d'épée final. Et c'est en fonction de ce paramètre que devrait se juger (et se récompenser) le travail d'un torero. Accorder les trophées maximums lorsqu'on homme parvient à dominer, même sans brio, un adversaire retord, serait une révolution. La réciproque est évidemment vraie aussi...

Ce qu'il restera de la corrida de Pedraza 2023 à Dax, c'est d'abord le naufrage des hommes (indépendamment de leur volonté). Et à la petite exception près de quelques muletazos profond de Cortès au 2ème. Pour qu'une corrida reste "honorable", il faut des ingrédients. Des bestiaux forts et bien présentés d'un côté, qu'ils soient braves ou un peu moins (comme hier), robustes ou à peine plus faibles, exigeants et dignes jusqu'à la mort. Et il faut des hommes pour les affronter. Parfois, ils parviennent à franchir la ligne rouge, celle qui transforme instantanément le "faire passer" en passe ; et parfois non (comme hier).

Les lidias défaillantes n'ont pas permis de faire ressortir les qualités réelles de cette corrida. Mais il s'est bien agit d'une corrida. Et les Pedraza de Yeltes, sans atteindre leur niveau incroyable du milieu des années 2010, restent incontournables pour satisfaire les aficionados. Ils n'ont pas (globalement et quoi qu'on en dise) le comportement trop souvent collaborateur des Domecq lambdas. Ils nécessitent un courage sans faille bien sûr, mais surtout un sens de la lidia que les matadors d'hier n'avaient pas : piques trop lourdes et trop longues au détriment de la poursuite du tercio, faenas trop longues aussi, toreo de châtiment sous exploité...

Il faut s'imposer aux Pedrazas. Il faut leur faire mal. La lourdeur de leur charge est bien plus pesante et collante qu'il n'y parait. Et l'objectif à atteindre ne doit pas être oublié (au profit d'effets inutiles) : les tuer !!!

dimanche 13 août 2023

Feria de (chez nous à) Dax 2023

 ET CES LA QUINTA ALORS ?

Capture Mundotoro 

Disons d’emblée que la présentation globale de la corrida fut une nouvelle fois insuffisante. Santa Coloma ou pas. Arrêtez avec ça ! Les exemples de corridas splendides de Santa Coloma (La Quinta inclus) sont légions. Et plus que la (petite) taille des toros, c’est l’absence de trapio qui pose question…

A notre humble avis, la corrida ne prît de l’intérêt que sur la fin. Exception (petite exception) faite de la démonstration maline du Juli au 4.

Pendant 4 « toros », cela frise en effet la pantomime… Et puis il suffit qu’un toro sorte plus retord (et âgé) pour « remettre les pendules à l’heure ». Celle de Clémente surtout qui rend copie blanche… et rend l’oreille de la Madeleine. Comme on dit. Nos espoirs s’effondrent un peu…

La surprise continue au 6eme. Encore un cinqueño présenté comme un (beau) novillo. Présent au cheval lui aussi. Rafi (Raucoule) ne roucoule pas du tout, il recule. Cool. Le toro exigeant, c’est lui qui fait le tri entre les toreros. Copie transparente pour Rafi. Tout est à refaire pour lui aussi. C’est la dure loi de la corrida.

Et évidemment, on se plaît à imaginer ce qu’aurait fait Dani…

vendredi 11 août 2023

Chez eux à Dax

A part les Pedrazas et les Pallares de septembre, les cartels de "chez eux à Dax" n'ont (eux aussi) que très peu d'intérêt (en théorie) pour les aficionados. Le mano a mano Juli / Luque est très attendu. Alors, comme les reseñas taurines sont devenues un immense mensonge collectif, nous tenterons de vous en proposer un bilan factuel. Et en attendant, nous vous (re)proposons notre compte-rendu de la corrida "historique" de l'an dernier.

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LUQUE PARTAGE SON TRIOMPHE AVEC (LES PETITS) LA QUINTA

Madeleine 2023 - Cela fait maintenant plusieurs années que Daniel Luque "marche sur l'eau"
- capture internet -


Il y a 23 ans, lors de la dernière corrida du siècle (!!!), toujours chez eux à Dax, les excès touchaient déjà les trophées des hommes ; mais on n'y ajoutait pas ceux de bêtes essentiellement collaboratrices. La grâce d'un toro est unanimement reconnue désormais comme une récompense au torero. C'est une erreur. En 1995, lorsque Joselito fit plier et se rendre un Cuadri au Moun (un peu comme Luque aujourd'hui au 5), il ne voulait pas partager les honneurs avec le toro ! Il estimait que le seul mérite lui revenait ! Et c'était vrai...


Que s'est-il donc passé lors de cette fameuse corrida ? 4 toros terciados pour commencer. Le 1er noble et fade (comme au Moun) ; les 3 autres encore moins bons. Le 5ème était mieux présenté, plus vieux, plus « pesant », plus rustique, plus intéressant. Très bonne faena. A l’image de son niveau d’il y a quelques années face aux Pedrazas (notamment). Et de son niveau du moment finalement ! Tout le mérite revient au torero ! Le 6eme est un toro mobile et galopeur. Luque le torée trop vite mais les gens, sous la pluie, sont en transe, et explosent devant les super big luquessinas de clôture !!! Luque veut gracier un toro (car c’est devenu la consécration pour les toreros ?!?) ; la question s’était déjà posée au 5ème. Le palco exauce le souhait de Dani « sans qu’il ne puisse en être autrement ». La question des qualités du toro ne se pose même pas…

Sans triomphalisme, Luque aurait coupé (au moins) 4 oreilles : 1 au premier, 2 au 5ème, 1 au 6eme. Ce qui est excellent. Il réalisa 5 coups d’épée (sur 5) incroyables de précision. Aucune des récompenses aux toros n’étaient méritées (ni les vueltas, ni l’indulto, et l’indulté ne méritait même pas une vuelta).

Ce qui est frappant, c’est « l’absence de critères ». Bien au 1er, Luque coupe 1 oreille, mal au 4ème, il en coupe 2. Ensuite, c’est l’engrenage, le rouleau compresseur de l’euphorie collective…

Nous aurions bien aimé voir un 6eme estoconazo !!!

jeudi 10 août 2023

Bilan de la Madeleine 2023 (Bonus)

 

Photo empruntée à Laurent Bernède


Nous cherchions une photo d'illustration. La voilà !

Victor del Pozo, de la cuadrilla d'Alberto Lamelas, est l'auteur de la meilleure paire de banderilles de la Madeleine 2023. C'était (en plus !) face au 5ème toro de Pedraza de Yeltes.

Alors oui, n'en déplaise à certains, la corrida a ses "règles". C'est ce qui fait son mystère et sa force. Et cela n'empêche pas le ressenti. On peut évidemment s'émouvoir ou "trouver beau" lorsqu'on ne connait pas les codes. Mais, lorsqu'on commence à les connaitre, si les émotions sont plus rares (bien sûr), elles sont bien plus fortes !

Après Vic et Céret, l'on découvre cette année avec bonheur ce banderillero au parcours atypique puisqu'il semble (nous le découvrons à l'instant) que Victor soit d'abord et surtout un recortador élevé dans les pueblos de la province de Jaen. A suivre...

mardi 8 août 2023

Bilan de la Madeleine 2023 (Ep. 6)

Si vous nous avez suivi, vous savez que la Madeleine 2023 n'a... "jamais décollé". La faute, le plus souvent, à des toros manquant de présence et de race. Nous vous proposons maintenant une série de brèves chroniques permettant de tirer quelques enseignements de cette décevante édition. En espérant qu'à l'avenir quelques-unes de ces remarques soient entendues. Bonnes lectures.

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HÉTÉROGÉNÉITÉ 

Corrida d'El Pilar - capture internet


L'homogénéité d'un lot de toros n'est absolument pas gage de réussite. C'est clair. C'est cependant une preuve de sérieux et d'aucun la considère comme "la pate de l'organisateur", sa vision, sa conviction... Le moins que l'on puisse dire c'est que les lots de le Madeleine étaient particulièrement hétérogènes.

Hétérogènes en présentation des armures (novillada incluse), hétérogènes en encornure, hétérogènes en type, en poids, en taille, parfois incroyablement hétérogènes en âge aussi. Commission taurine ? Prestataires ? Veedors ? C'est à se demander qui commande...

Pas les aficionados en tout cas. A la déception homogène.

A bientôt.


dimanche 6 août 2023

Bilan de la Madeleine 2023 (Ep.5)

Si vous nous avez suivi, vous savez que la Madeleine 2023 n'a... "jamais décollé". La faute, le plus souvent, à des toros manquant de présence et de race. Nous vous proposons maintenant une série de brèves chroniques permettant de tirer quelques enseignements de cette décevante édition. En espérant qu'à l'avenir quelques-unes de ces remarques soient entendues. Bonnes lectures.

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LA CORRIDA MÉDIANE N’EXISTE PAS


Le 3ème "toro" de La Quinta, parfaitement imprésentable celui-là aussi.
- capture internet -


Cela fait maintenant de nombreuses années que le mundillo local tente de vendre aux aficionados le concept mensonger de "corrida médiane" ; faisant (sur le papier !) la part belle à la fois aux toros et aux toreros. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est un nouveau fiasco. Et ceux qui (tant mieux !) ont trouvé leur compte lors de la corrida du samedi ne le doivent qu'aux matadors. Clemente surtout (ou seulement).

Sur le papier donc, soit l'organisateur donne la priorité au choix des toros et de l'élevage et cherche des toreros qui s'en accommoderont. Il propose une corrida dite "torista". Soit les matadors ont un droit de regard sur le choix des toros et leur présentation. Et il s'agit (sur le papier !) d'une corrida dite "torerista" (la preuve en image).

Dans les faits, le plus souvent, soit les toreros écrabouillent les toros (qui ne sont que des faire-valoir à la docilité... relative). Soit les toros, par leur sauvagerie, leur force et leur présence, génèrent à eux seuls l'émotion indispensable au spectacle. Et lorsqu'un torero s'y confronte dans les règles de l'art, alors le moment est inoubliable.

La corrida de La Quinta n'avait rien d'une corrida... médiane !

samedi 5 août 2023

Bilan de la Madeleine 2023 (Ep. 4)

Si vous nous avez suivi, vous savez que la Madeleine 2023 n'a... "jamais décollé". La faute, le plus souvent, à des toros manquant de présence et de race. Nous vous proposons maintenant une série de brèves chroniques permettant de tirer quelques enseignements de cette décevante édition. En espérant qu'à l'avenir quelques-unes de ces remarques soient entendues. Bonnes lectures.

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NON LA COURSE DE PEDRAZA N’A PAS ÉTÉ MAUVAISE 


"Sombrero", n°1 né en janvier 2019, sortit en 5ème position.
Le meilleur toro de la Madeleine 2023
- capture internet -

Si la corrida de Pedraza de Yeltes a été décevante, c’est surtout à cause de l’état de trop de pointes… Car pour le reste, elle restera dans tous les cas la seule véritable corrida de toros du cycle.

Faut-il rappeler que la qualité d’une tarde ne se juge pas à l'aune du nombre d’oreilles coupées et de triomphes de pacotille ?

D’abord dominée par les hommes, mention spéciale à un Thomas Dufau appliqué et centré, l’après-midi fut ensuite celle des bêtes. Mention spéciale aux 4eme et 5eme toros, très intéressants. Alberto en grande difficulté. C'est la vie. C'est la tauromachie. Jamais la grandeur du toreo ne rencontra vraiment la sauvagerie animale. La course de Pedraza n'a pas été une grande corrida. Cela a été... une corrida ; avec ses hauts et ses bas. La corrida telle qu'elle devrait toujours être. La seule qui soit légitime et défendable...

jeudi 3 août 2023

Bilan de la Madeleine 2023 (Ep. 3)

Si vous nous avez suivi, vous savez que la Madeleine 2023 n'a... "jamais décollé". La faute, le plus souvent, à des toros manquant de présence et de race. Nous vous proposons maintenant une série de brèves chroniques permettant de tirer quelques enseignements de cette décevante édition. En espérant qu' à l'avenir quelques-unes de ces remarques soient entendues. Bonnes lectures.

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 COLOMBAZO !!!

Colombazo face au 3eme toro de Cebada - capture internet

Aucun débat pour le « prix de la meilleure estocade » ! Non pas pour son efficacité (qui rappelons-le importe peu) mais pour sa parfaite exécution et son engagement total. Alors que les épées traseras sont désormais légion, la photo illustre parfaitement ce que signifie être « sur le toro ». Espadazo en toda ley.

Jesus Enrique Colombo nous rappela par la même l’alegria et la diversité qu’il est possible de mettre dans les 2 premiers tercios : banderilles, quites… mais aussi brega (dès la réception au capote).

samedi 29 juillet 2023

Bilan de la Madeleine 2023 (Ep.2)

Si vous nous avez suivi, vous savez que la Madeleine 2023 n'a... "jamais décollé". La faute, le plus souvent, à des toros manquant de présence et de race. Nous vous proposons maintenant une série de brèves chroniques permettant de tirer quelques enseignements de cette décevante édition. En espérant qu' à l'avenir quelques-unes de ces remarques soient entendues. Bonnes lectures.

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A CAMARA LENTA

capture internet

Nous nous marrions gentiment d'avoir l'an dernier attribué le prix (très) officieux du toreo le plus lent et posé à Alberto Lamelas...  Et bien il revient cette année à Fernando Robleño. Avec en point d'orgue, l'ultime passe de sa faena, mêlant naturelle et passe de desprecio. Jambe gauche en avant, poids du corps sur elle, la main est basse et c'est le cœur de l'étoffe qui guide la charge du toro, contraint de contourner l'homme. 

Pas si fréquent. 

Pas si fréquent lors de la Madeleine 2023, durant laquelle les moments de bon toreo (pour aficionados) se sont faits rares.

A suivre.

jeudi 27 juillet 2023

Bilan de la Madeleine 2023 (Ep.1)

Si vous nous avez suivi, vous savez que la Madeleine 2023 n'a... "jamais décollé". La faute, le plus souvent, à des toros manquant de présence et de race. Nous vous proposons maintenant une série de brèves chroniques permettant de tirer quelques enseignements de cette décevante édition. En espérant qu' à l'avenir quelques-unes de ces remarques soient entendues. Bonnes lectures.

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QUEL A ETE LE MEILLEUR TORO DE LA MADELEINE ?

Capture internet

Peut-être lui. Un torito au gabarit ridicule qui n'aurait jamais du sortir dans une arène dite de première catégorie. "Faraon", n°98 de l'élevage Garcigrance, a été toréé en 6ème position de la corrida d'ouverture par le tout nouveau matador local Yon Lamothe.

Piquant, mobilité, bravoure aussi (quoiqu'amoindrie par "ce qu'il faut" de faiblesse), oui les ganaderias normalement dévolues aux figuras peuvent produire quelques bons exemplaires. Malgré tout, l'organisation a encore prouvé son incapacité à proposer des corridas de vedettes dignes de ce nom. Leur bilan est une nouvelle fois calamiteux ; sans parler bien sûr des triomphes mensongers dont elles font l'objet.

A suivre.

dimanche 23 juillet 2023

MADELEINE 2023 - Corrida du dimanche 23 juillet

Mont de Marsan - Toros de Pedraza de Yeltes



Rafaelillo (salut et vuelta)
Alberto Lamelas (salut et silence)
Thomas Dufau (silence et vuelta)

Corrida de Pedraza de Yeltes bien présentée à l’exception de quelques pointes. De la diversité dans le comportement. Un peu de faiblesse parfois. Plus brave et coriace la 2eme moitié. Intérêt relatif tout au long de l’après-midi.
17 piques.

Rafaelillo contruisit une faena juste sur les 2 cornes au 1er. Même si le toro ne répondait pas toujours. Estocade hélas tombée. Salut de torero. Toreo trop bouillonnant et populiste au bon 4 (tout en restant correct). Épée en bas au 3eme essai. Vuelta pour le combattant.

Alberto Lamelas livra quelques bonnes naturelles au 2nd. Un toreo sincère. Demie en place. Salut (quelle belle reconnaissance quand elle est justifiée). Il ne se hissa pas à la hauteur du 5. Bon. Exigeant. Pas par manque de volonté. Vilaine à travesada. Encore une en bas. Silence

Thomas Dufau donna une série supérieure avec engagement maximum sur la droite. Faena inégale. Demie trasera. Avis et Silence. Globalement placé et posé face au 6. Estocade trasera au 7eme essai. Vuelta tout à fait naturelle (poussé par sa cuadrilla). Adishatz.

Arènes du Plumaçon. Plein apparent. Présidence, M. Ferro Mugica. RAS. Salut très mérité du 2eme banderilero de Lamelas.
Despedida de Thomas Dufau dans nos arènes. Marseillaise au milieu du paséo. STOP SVP !
Sortie à hombros pour Thomas porté par Alberto et Rafa. 

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1. Portillo, N°38 , 11/17, Colorado bragado liston pecho axiblanco
De la faiblesse et peu d’allant. Légers applaudissements 
2. Portadito , N°7, 09/18, negro
Sans véritable transmission malgré son volume. Silence 
3. Potrico , N°17, 09/17, colorado 
Noble avec une certaine race. Mais de la faiblesse aussi. Silence
4. Portadito, N°9, 09/17, negro liston bociclaro charreado en morcillo 
Exigeant. Bravito et assez complet. Applaudissements 
5. Sombrero, N°1, 01/19, colorado 
Bon toro. Brave lourd et exigeant. Silence ?!? 
6. Portadito, N°41, 08/18, negro liston
Toro distrait mais piquant avant de s’éteindre. Silence

Corrida de Pedraza / Présentation

 

Il est possible de parfaitement toréer de véritables toros de combat.
Madeleine 2022. Alberto Lamelas 


MONSIEUR LE PRESIDENT, LAISSEZ NOUS LA CINQUIEME PIQUE !

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Juillet 2022, Thomas Dufau met en suerte son toro, aux planches, et là le président sort le mouchoir blanc pour le changement de tercio ! Certes, il pense à la suite : un toro qu’il veut préserver. Mais pourquoi donc ? Laissez nous le plaisir de voir des toros s’employer au cheval. C’est ça aussi la tauromachie. Elle a besoin de diversité.

Aujourd’hui, dimanche 23 juillet 2023, les toros de Pedraza de Yeltes reviennent au Plumaçon pour la troisième année consécutive. Normal nous direz vous, tant le lot de l’an passé (de l'année d'avant surtout !) a séduit le public. Le Pedraza,  d’origine Domecq par Aldeanueva, est un toro fort, lourd et armé. Nous ne pouvons qu’espérer que le lot de cette année soit aussi séduisant de présentation que ses prédécesseurs. La pression est assez forte sur le ganadero car la temporada passée n’a pas été totalement convaincante. En 2023, pas de lot à Madrid et beaucoup moins d'affiche dans le sud-ouest. Tant mieux pour nous car nous espérons le premier choix pour le Plumaçon !

Côté toreros on prend presque les mêmes…

Rafaelillo, guerrier des ruedos, avait été parfait l'an passé dans son rôle habituel face à de recalcitrants Cuadris. Une oreille de poids (pour une fois) accordée par la présidence. Une oreille valant bien des triomphes usurpés quand on connait la rudesse de l'opposition...

Alberto Lamelas, le chouchou local, revient une fois encore. Et c'est bien normal. Nous l’aimons en guerrier et nous l’aimons quand il nous surprend, parfois, d’une naturelle aussi lente qu’une file d’attente à La Poste.

Enfin, Thomas Dufau viendra dire au revoir au Plumaçon pour (presque) boucler la boucle d’un rêve d’enfant devenu réalité.


samedi 22 juillet 2023

MADELEINE 2023 - Corrida du samedi 22 juillet

Mont de Marsan - Toros de La Quinta


Daniel Luque (oreille et oreille)
Emilio de Justo (silence et 2 oreilles)
Clemente (silence et oreille)

Corrida de La Quinta globalement decastée. Trop modestement et diversement présentée (inqualifiable le 3). Mais surtout d’une soseria de tous les instants ne permettant que des émotions surjouées pour aficionados en manque (d’émotion !). Sauf au 6eme.
12 piques.

Daniel Luque s’invisibilise au 1er pour laisser le toro exister. Non sans mérite. Mais sans valeur. Beaucoup d’effort pour très peu d’émotion. Épée en bas. Avis et silence. Oreille injustifiée avec pétition minoritaire. Rien à faire face à l’insipide 4eme. Bonne épée. Une oreille (non réclamée) digne d’une placita. Mais sans doute en sommes-nous une vu le peu d’égard accordé au Toro Bravo et à l’Aficion.

Emilio de Justo, sur le passage et fuera de cacho au 2nd. Un gâchis. Bonne épée (trasera). Silence (de réprimande bien méritée). De la ligne droite et du toreo profilé face au docile 5ème. La quantité au détriment de la qualité. Dommage. Pinchazo sur le haut. Contraria la seconde et d’effet immédiat, mettant le public en transe (ce qui en dit long sur le niveau d’éducation taurine de notre public). 2 oreilles et vuelta du toro. On touche le fond de l’hypocrisie. Plumaçon en berne…

Clemente toréa exclusivement en rond le 3eme. Sans écho particulier. Et c’est tant mieux. Car cette façon de faire est un leurre. Épée trasera. Avis et silence. Quelques détails remplis de toreria au 6eme partenaire (!). Et des choses beaucoup plus « grand public ». Bonne épée au 3eme jet. Oreille méritée.

Arènes du Plumaçon. Plein. Présidence, M. Labarthe. Ridicule. 
2ème paséo de Luque dans cette Madeleine. De Justo accueillit le 5 à puerta gayola. Grosse voltereta (avec cornada apparente) de Clemente en tuant le 6eme. Il se rendit à l’infirmerie oreille en main et les 2 autres matadors eurent le très bon goût de le suivre à pied.
Le matin, un bon novillo de Cuillé (le 2ème) et une bonne prestation de Nek au 5ème. Novillada globalement ratiboisée.
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1.Famoso N30° , 10/18, cardeno oscuro
Faible et docile. Applaudissements ?!
2.Tonelero , N°26, 10/17, cardeno giron calzado coletero 
Noble et collaborateur. Applaudissements 
3. Platanero, N°85, 11/18, negro bragado corrido giron…
Anovillado. Sans émotion. Silence
4. Arrière, N°98, 01/19, cardeno caribello calzado coletero 
Fade. Archi fade. Quelques applaudissements.
5. Corchaito , N°95, 12/18, cardeno oscuro mulato
A peine piqué. D’une mobilité niaise et jamais offensive. Vuelta al ruedo aberrante.
6. Bodeguero, N°99, 11/18, cardeno claro lucero calzado giron coletero
Le toro partenaire. Plus de présence que les autres. Ovation (?!)

Corrida de La Quinta / Présentation

En 2008, la corrida de La Quinta n'était pas une corrida... "médiane" !
- Collection Escalier 6 -

SI Y'A MEDIANE, Y'A QUINTA

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Samedi 22 juillet, jour de corrida « médiane » ! Qu’est ce que c’est ? Bah, le minimum de ce que devrait être une corrida de toros… Qui dit médiane au Plumaçon dit toros de La Quinta. Pour leur énième paseo dans nos arènes, les toros des frères Conradi reviennent après une temporada 2022 prolifique (comprendre triompha...liste) dans le sud-ouest. Pourvu qu’il n’y ait ni orage, ni Dacquois dans les gradins !

Le toro de Quinta, d’origine Buendia, a le vent en poupe. Leur présence à Séville cette année en atteste, tout comme les figuras qui désormais ne refusent plus l’affrontement. La ganaderia est dans une bonne période. Son petit toro gris est noble mais conserve (parfois) un fond de bravoure indispensable à la lidia d’un toro de combat.

Nous avons toujours en mémoire certains grands après-midis des La Quinta, mais aussi le souvenir d’une présentation souvent insuffisante désormais. L’exigence affichée par l’empresa et la commission taurine locale quant au choix des toros, nous l’attendons évidemment encore davantage aujourd’hui !

Un duo et un nouveau, voici le cartel du jour.

La paire Daniel Luque et Emilio De Justo, c'est du vu et revu. Parfois, la recette fonctionne...

Daniel Luque effectue aujourd’hui son deuxieme paseo du cycle et c’est face à son élevage fétiche. Celui qui lui permet d'exprimer le toreo le plus pur. On attend de voir.

Emilio De Justo revient au Plumaçon (absent l’an dernier suite à sa grave voltereta madrilène). Il fait désormais parti des toreros reconnus, ceux qui sortent en triomphe un peu partout. Fut un temps, la région était son salut. Espérons qu’il s’en souvienne et nous offre le genre d’après midi classique et engagée que nous aimons (c'est hélas loin d'être toujours le cas).

Le nouveau venu, c’est Clemente, français (encore un !) aquitain, et au parcours atypique. Ses manières classiques et épurées font beaucoup parler. Nous verrons...



vendredi 21 juillet 2023

MADELEINE 2023 - Corrida du vendredi 21 juillet

Mont de Marsan - Toros de Cebada Gago


Domingo Lopez Chaves (silence et silence) 
Fernando Robleño (silence et vuelta)
Jesus Enrique Colombo (oreille et vuelta)

Très mauvaise corrida de Cebada Gago. Présentation acceptable. Mais on attend mieux ! Pas de bravoure (pas d’instinct offensif). Pas de caste. Bref rien à se mettre sous la dent pour donner à la tradition taurine sa force et sa valeur. 3eme jour consécutif…
15 piques (sans relief).

Domingo Lopez Chaves ne s’engagea jamais vraiment face au 1er, estocade incluse. Silence. Sans confiance face au 4. Bajonazo prémédité. Silence (qui en dit long).

Trop hésitant à rentrer dans le terrain du toro, Fernando Robleño délivra un ou deux bons muletazos.  Demie au passage. Bon descabello. Silence. Il tenta de trouver du relâchement et de la lenteur face au 5 y parvenant occasionnellement. Muletazo de clôture supérieur. Demie défectueuse. Série de descabellos. Vuelta.

Jesus Enrique Colombo consciencieux au capote pour retenir son toro, arrêté par le suite. Estoconazo. Oreille en conséquence. Idem au 6. Il montra toutefois ses limites muleta en main : trop de reculades et de trucages. Re-estoconazo en force au 2eme essai. Vuelta (en conséquence).

Arènes du Plumaçon. Taux de remplissage estimé : 90%. Présidence, M. Sicet. Rien à dire. Tercio de banderilles enjoués de Colombo (c’est tout).
Despedida de Chaves dans nos arènes, remercié à l’issue du paséo. Brindis à Ch. Andiné.

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1. Peludo , N°7 , 11/19, castaño bragado meano corrido giron axiblanco 
Sans option ni intérêt. Noblote. Silence
2. Pregonero N°77, 03/18, colorado 
S’éteint rapidement après avoir laissé entrevoir quelques dispositions. Silence 
3. Barbero , N°24, 12/18, colorado bragado meano corrido 
Mansito sans race. Quelques sifflets 
4. Dolorido , N°9, 10/18, negro mulato…
Lourd et sans entrain. Sifflets 
5. Olivito, N°77, 02/19, negro mulato bragado meano corrido 
Sans gaz dès la sortie. Silence
6. Agualimpia, N°58, 11/17, negro liston
Decasté. Quelques sifflets

Corrida de Cebada / Présentation

Juan José Esquivel, grand protagoniste
de la corrida de 2015

 

DES TOROS ! DES TOROS ! DES TOROS !

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Le week-end arrive et, normalement, les Toros aussi au Plumaçon.

Le vendredi, c'est jour de course torista à la Madeleine depuis quelques temps (au moins sur le papier). Après l’impeccable présentation des toros de Cuadri l’an dernier (mais leur comportement fut décevant) la commission taurine a choisi de faire revenir un fer bien connu (et bien aimé). Celui des héritiers de Cebada Gago.

De prime abord, on aurait préféré voir d’autres élevages dans ce registre. Mais soit, nous verrons bien !

Le toro de Cebada, issu d’un croisement Domecq-Nunez, constitue à lui seul un encaste quasi propre. C’est en règle générale un animal plutôt bas et fin, astifino parmi les astifinos, qui ne facilite que rarement la tache du torero. La corrida telle qu'elle devrait toujours être. Tant mieux, on adore ça !

Au rayon souvenir, en 2016, la venue des Cebadas avait permis quelques moments d’émotions au tiers des piques mais aussi des expressions toreras remarquable (notamment Rafaelillo). Plus récemment, à Pampelune, ils ont déçu. Souhaitons que l’air Montois leur soit bénéfique et que l’élevage andalou nous donne le sourire d’un après midi de TOROS-TOROS, fait de tiers de piques épiques, de peur, de courage et de triomphes au son des "TORERO, TORERO" comme récompense ultime d’un public envers ceux qui s'y filent et s’exposent face au toro, au vrai !

Nous comptons pour cela sur deux valeurs sûres et un petit nouveau au Plumaçon. Domingo lopez Chaves mérite pour sa tournée d’adieu une sortie à la hauteur de sa carrière. Un véritable chef de lidia, qui malgré des hauts et des bas dans sa longue carrière peut s’enorgueillir d’avoir affronté tous les élevages les plus réputés et difficile. Merci maestro.

Les prestations madrilènes de Fernando Robleño, d’octobre puis de mai, font de lui un incontournable de ce type de cartels cette année. Fernando s'est rappelé au bon souvenir des organisateurs. Et qui sait ? peut être pourra-t-on revivre l'après midi de 2012 durant lequel il avait littéralement renversé nos arènes.

Nous souhaitons à Jésus Enrique Colombo le même parcours que ces ainés. Mais attention, ce n’est pas Pampelune ici ! Le public veille...

jeudi 20 juillet 2023

MADELEINE 2023 - Corrida du jeudi 20 juillet

Mont de Marsan - Toros de El Pilar



Sébastien Castella (silence et silence ) 
Daniel Luque ( 2 oreilles et silence) 
Dorian Canton ( Oreille et silence)

Corrida de El Pilar anodine, ni très mauvaise, mais absolument jamais bonne. Présentation correcte (sauf les pointes). Essentiellement cinqueña. Ennuie quasi permanent malgré les efforts toreros (occasionnels).
11 piques et demie « réglementaires ».

Sébastien Castella, sans option face à l’inconsistant 1er. Estocade desprendida. Silence. Il ne rentra jamais dans le terrain du toro au 4. Décevant. Épée dégueu. Silence 

Daniel Luque essore son 1er toro. Qu’il tue mal hélas. 
2 oreilles complètement injustifiés compte tenu de l’adversité. Il « s’efface » une nouvelle fois face au peu de transmission du 4. Épée trasera. Silence.

Dorian Canton tenta de dominer le 3eme. En vain. Voltereta avec un bon coup d’épée. Oreille sans pétition . RAS au 6. Pas d’engagement particulier. Mete y sa a dans les bas fonds avant estocade plutôt en place. Silence.
Arènes du Plumaçon. Quasi plein. Présidence, M. Capdeville. Musique  inutile et trophées « à la légère »
Salut de Sébastien à l’issue du paséo. Bon tercio de banderilles de Garcia au 2.

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1. Morillo, N 90 , 03/19, negro chorreado en morcillo
Sans consistance. Silence
2. Sospechillo,  N°148, 04/18, negro
Sans race particulière ni « classe ». Silence 
3.Brigadier , N°33, 02/18, Colorado ojo de perdiz bocidorado
Remplacé très tôt 
3bis. Jacobero, N 60, 02/18, negro bregado meano corrido axiblanco gargantillo
Noble mais sans gnac. Quelques applaudissement 
4. Meditor, N°18, 02/18, colorado 
Plutôt propice au toreo moderne. Silence 
5. Potrero , N°32, 02/19,  colorado ojo de perdue
Sans transmission aucune. Silence
6. Sombrero, N°64, 02/18, negro
Sans transmission non plus. Silence 

Corrida de El Pilar / Présentation

 

Daniel Luque, est l'attraction de cette corrida
- photo internet -


UN PARI (NON SANS RISQUE)

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Jeudi 20 juillet, deuxième corrida du cycle montois. Il faut l’avouer on ne l’avait pas vraiment vu venir celle -là ! Au rayon toros, dans la famille "chouchou des vedettes" revoilà un oublié. Comme un amour de jeunesse qui a un temps déçu et qu’on rappelle pour voir s’il a changé... 

Les toros de Moises Fraile sont de ceux- là. Elevage plébiscité dans les années 2000 par les figuras et qui peu à peu a dû céder sa place dans le cœur des "artistes". La faute à un récurrent manque de force des toros de ce fer d’origine Domecq (branche Aldeanueva).

Du Domecq là encore donc. Mais d'un type un peu différent et qui, au moins sur le papier, nous promet un toro bien plus présentable qu'à l'accoutumé. El Pilar, il fallait y penser. Remarquez, après le flot des déceptions recentes (Garcia Jimenez ou Jandilla), les « non grata » (comme JPD ou les Gnougnes), il faut reconnaitre que la tâche n’est pas facile pour satisfaire les exigences du haut de l'escalafon.

Espérons seulement que les Pilar trahissent pour une fois leur réputation de faiblesse maladive.

Face à eux, le retour du jeune retraité Sébastien Castella. Son début de saison nous a laissé sceptique. Avant un retour en grâce lors de la dernière San Isidro et une série de naturelles d'anthologie. Espérons que le Biterrois ne vienne pas simplement chercher un cachet ici.

Daniel Luque foulera le sable du Plumaçon pour la première de ses deux tardes. Un choix très peu souvent gagnant mais avouons que ce gars-là est dans la forme de sa vie depuis plusieurs années. Il marche sur l'eau. Mais sera attendu au tournant comme l’avait été Antonio Ferrera l’an passé…

Pour clôturer le bal, un autre français complète ce cartel. Montois d’adoption de surcroit, puisqu’il s’entraine dans nos arènes. Dorian Canton fera sa présentation au Plumaçon et gageons qu’il fera tout pour sortir en triomphe comme il a su le faire l’an passé à Bayonne notamment.

Allez courage. Demain la Madeleine devrait véritablement débuter !

mercredi 19 juillet 2023

MADELEINE 2023 - Corrida du mercredi 19 juillet

Mont de Marsan - Toros de Garcigrande et Domingo Hernandez (1er et 5ème)

  


Andrés Roca Rey (oreille et oreille) 
Tomas Rufo (silence et silence)
Yon Lamothe (salut et oreille)

Corrida de Garcigrande sans intérêt, sans force ni allant (sauf le 6), et qui n’honore évidemment pas la tauromachie. Au contraire. Indécent de présentation 4 d’entre eux. A peine mieux les 4eme et 5eme (sans trapio toutefois)
8 picotazos et 4 piques (dont 2 spectaculaires)

Andrés Roca Rey offrit à son 1er la version la plus profilée de son toreo. Il ne se croise même pas à la première passe. Et les redondos ne séduisent (un peu) qu’un public mal éduqué. Épée de côté. Oreille de pueblo… avec pétition pour la 2eme (n’importe quoi). Un peu moins superficiel au 4, mais pas beaucoup plus doux. Faena démesurément longue. Pinchazo en bas après avis. Et nouvelle épée de côté. Oreille sans le moindre objet.

Tomas Rufo ne parvint pas à réanimer le 3eme. Mort debout. Entière desprendida après pinchazo. Silence. Il ne réussit pas à templer assez souvent le 5, sur la défensive. A son crédit, TR ne recherche pas (lui) le succès facile. Entière delantera après 2 pinchazos. Avis et silence.

Yon Lamothe toréa essentiellement sur le passage l’inutile 1er. Pinchazo et vilain mete y saca d’effet immédiat. Salut (de sympathie). Un beau changement de main et une paire de naturelles au 6eme (propice au bon toreo).  C’est hélas la tauromachie en rond et les effets faciles qui plaisent le plus au gros du public. Piètre (gros du) public. Épée engagée, trasera et tendida, au 2eme essai. Oreille plébiscitée après avis.

Arènes du Plumaçon. Même pas pleines (même pas le palco officiel !). Présidence, M. Lanati (bien sûr), complice d’un « triomphe » pré programmé. Marseillaise reprise à l’unisson au milieu du paséo. Hors de propos. Salut « chauvin » de Mathieu Guillon au 1. Paire exposée de Fernando Sanchez au 5.
Yon Lamothe, l'enfant du "pais", prenait l'alternative. Les Divinos en forme.

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1. Habichuelo , N°13 , 04/19, negro chorreado en morcillo 
Faible et sans la moindre consistance. Quelques sifflets.
2. Diablero, N°119, 11/18, negro
Même fadeur, même soseria. Silence
3. Enroscado, N°84, 11/18, negro 
Sans présence ni transmission non plus. Quelques sifflets.
4. Halcon, N°110, 11/18, negro 
Collaborateur sans malice avant de s’éteindre. Silence
5. Lloron , N°23, 03/19, negro
Bravito mais faible. Dommage. Silence
6. Faraon , N°98, 11/18, negro burraco 
Un certain moral et de la mobilité, bien que manquant de force. Applaudissements légitimes.

Corrida de Garci...more / Présentation

En 2018, lors de la dernière venue des Garcigrande,
Juan Bautista coupait la seule oreille d'une tarde une fois de plus sans âme
- capture internet - 


CECI N'EST PAS NOTRE MADELEINE

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Premier jour de fête. Retour des toros au Plumaçon ! Enfin des toros... nous verrons bien.

Il y a toujours un peu d'excitation à revenir dans nos arènes du Moun. Certains jours plus que d'autres.

Ne nous en cachons pas, ceci n est pas notre Madeleine. Mais il en faut parait il pour tous les gouts...

Aujourd'hui se (re)présente le fer bien connu de Garcigrande, de pure lignée Juan Pedro Domecq, et dont le défunt fondateur est Domingo Hernandez.

Cette ganaderia, chouchou des figuras, revient ici après quelques années d absence. Pas assez à notre goût. Mais nous le savons, la programmation montoise est ainsi faite. Il faut désormais attendre le week-end pour se mettre un peu de TORO sous les dents. Souhaitons qu'au moins, la présentation générale du lot soit au rendez vous. Ce serait déjà un exploit quand on se souvient de ce que furent les Garcia Jimenez de l'an dernier (indignes), autre fer évidemment plébiscité par les vedettes.

Un torero français prend malgré tout son alternative aujourd'hui. C'est un jour de fête. C'est un jour important pour ce jeune homme né à Mont de Marsan Ne boudons pas notre plaisir que de voir un "Montois" devenir matador de toros ! Car, quelle que soit sa trajectoire future, Yon Lamothe sera matador de toros. Un rêve d'enfant fait de sacrifice et de courage avec en point d'orgue, cette alternative de lujo. Enhorabuena Yon et surtout suerte. C'est Andres Roca Rey qui sera son parrain (une première pour le jeune péruvien). RR, le soi-disant "numero uno", qui ne nous enchante pas toujours, mais dont il faut lui reconnaître l'incroyable courage et les tardes mémorables lorsque l'adversité est présente comme à Bilbao l'an passé. Tomas Rufo, le témoin, est annoncé comme un surdoué (ce n'est pas toujours bon signe). Dominateur sur le circuit des novilladas il s'est vite imposé dans les cartels de figuras. Nous ne l'avons par conséquent pas trop vu toréer !

Sainte Marie Madeleine, si tu nous entends, fais que pour une fois les toros aient un peu de bravoure et de force. Car si pour une fois, on ne s'ennuie pas lors d'une corrida de vedette ici, ce serait bien que ce soit aujourd'hui. Pour nous, pour notre Landais en habit de lumière et pour toute l'aficion française...

jeudi 6 juillet 2023

S'unir sans se trahir

Madeleine 2022 - Photo Romain Tastet


Après un premier passage à la fin des années 2000, la Peña Escalier 6 était à nouveau représentée à la commission taurine de Mont de Marsan en 2021 et 2022. Encore des désillusion, quelques réelles satisfactions et la fierté (quand même) de ne pas s'être renié face au "rouleau compresseur" qu'est le mundillo. L'esprit de l'Escalier 6 demeure et nous vous (re)donnons rendez-vous ici même pour la Madeleine 2023

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Comme vous le savez, la tauromachie est chose complexe, parce qu'elle est émotion, ressenti, passion... Des lors que l'homme a pour l'art (ou tout autre chos) un point de vue, du sentiment nait : il est subjectif. Envoutement, joie, bonheur, incompréhension, colère ou tristesse sont autant de choses que la corrida nous procure, à nous aficionados. Et cet ensemble de sentiments , parfois s'entrechoque, et nous fait irrémédiablement revenir aux arènes.

C'est cet émoi qui, au crépuscule d une corrida de Victorino, a poussé les peñas à se faire entendre d'une même voix en 2019. De là, une nouvelle commission taurine a vue le jour, avec en son sein 2 membres des peñas. Dont moi...

S'unir sans se trahir.

La tauromachie est chose complexe, affaire de ressenti et d'émotion.

Certains trouvent leur bonheur dans une naturelle de Morante, d'autres dans la bravoure d un toro qui s'emploie au cheval. Peñas toristas, peñas toreristas, qu'importe. Redonnons ensemble de l'éclat à notre Madeleine !!!

S'unir sans se trahir. Difficile quand on se retrouve le mardi en réunion des peñas et le jeudi en réunion de la CTEM. Défendre les idées des peñas, toutes les peñas, tout en gardant sa personnalité et ses convictions. Voila l'ampleur de la tache. Alors bien entendu, on peut s y rendre comme en voyage scolaire, apprécier les séjours au campo et remercier Monsieur le Maire de nous permettre de vivre cela. Tout n est pas faux là dedans. Mais est ce seulement ça la mission qui nous incombe ? Assurément non.
Avoir de l'exigence, m'investir et garder mon identité (avec humilité). C'est la ligne de conduite que je m'étais fixé.

Nous avons tous, sur ce milieu, des idées préconçues, des certitudes. Certaines sont confirmées. D'autres balayées en quelques jours. Il y a des passionnés, des gens biens et d'autres moins. Soyons honnête, il y a plus de frustrations que de grandes satisfactions ! Pourquoi ? Parce qu'on ne décide évidemment pas de tout !

Le monde du toro est un drôle de microcosmeou le décideur peut être tour à tour l'acteur, le payeur, l'entremetteur, etc. Une commission taurine a un rôle essentiel, non pas subalterne, non pas celui d un pantin à qui on fait croire qu'il décide pour finalement lui enlever toute responsabilité. Non, une commission taurine travaille pendant des mois pour monter une programmation. Une commission taurine doit négocier avec le payeur, l'acteur, l'entremetteur. Parfois elle arrive à ses fins, parfois elle doit composer. S'unir sans se trahir. Il y a des éclats de voix, des éclats d idées. Tout n'est pas un long fleuve tranquille.

Il y aurait des heures d'anecdotes à conter. Des heures de discussions autour d'un Barcelo ou autre copita à deux heures du matin au fin fond d'un trou perdu d Andalousie. Des heures de minibus sur les routes d Espagne ou les cartels de la prochaine Madeleine se font et se défont dès que la voix de l'un des passagers émet un "oui mais". Des heures de réunions ou les illusions communes s'envolent avec un budget qui s abaisse ou un torero qui dit non. Des heures à observer des toros et finir par se dire "putain là oui".

S'unir sans se trahir. Je ne peux pas cacher qu'il y a des élevages que j ai visité avec plus d'intérêt que d'autres. Je ne cache pas non plus que certains noms sur les cartels ne m'ont jamais emballé (pas plus après la corrida d ailleurs). Mais la corrida est ainsi faite. Elle est affaire de sentiments et d émotions. Nous ne serons jamais tous d accord sur un cartel ou sur ce qu'on a vu au Plumaçon. Chacun a sa vérité.

En ces temps troublés, la seule vérité qui compte et qu'on puisse se retrouver, partager un moment de vie, un moment de passion. Profitons de se privilège, savourons le !

S'unir sans se trahir. Viva la fiesta brava. Vive la Madeleine.

Aurélien Paris, Peña Escalier 6