samedi 30 juillet 2011

La politique de l'autruche...


Tout le monde connaît "Terres Taurines". Tout le monde connaît André Viard, porte-parole de l'Aficion de notre pays contre ses détracteurs. Dix jours après la publication de l'Edito "Obsolescence", édito qui suscite partout - même au delà de la sphère strictement taurine - la plus vive émotion, aucune réaction officielle ne se fait encore entendre (?!). Aucune réaction de l'auteur non plus...

Au Moun, on se demande bien ce qu'en pensent la municipalité, ses délégués en matière tauromachique, Madame le Maire, actuelle présidente de l'Union des Villes Taurines Française (U.V.T.F) dont la problématique "anti-corrida" est une préoccupation majeure. Mont de Marsan est en outre un pilier de l'Observatoire National des Cultures Taurines (O.N.C.T), structure dont M. Viard est le Président et dont les propos sont la vitrine.

Alors ? Comment faut-il interpréter ce silence ?

Sans plus de commentaire, voilà le texte...



OBSOLESCENCE

Très portés sur la chose, les anti taurins se félicitent d'avoir accroché un nouveau scalp à leur collection de têtes pensantes qu'ils pensent avoir rallié à leur cause. En l'occurrence, celui de la très honorable Simone Veil, qui aurait dû tourner sept fois sa plume dans l'encrier avant de signer la pétition qui lui était présentée.

À ce qu'elle écrit, madame Veil souscrit à l'idée d'interdire l'entrée des arènes aux enfants de moins de seize ans, "n'ayant jamais apprécié les corridas du fait de la violence et de la cruauté qui en émanent".

Ces accusations de cruauté et de violence, les associations qui se battirent contre elle au nom du droit à la vie des humains les lui dédièrent aussi, en l'accusant de légaliser l'assassinat des foetus dans le ventre de leurs mères. Ce qui ne l'empêcha pas, au nom de sa propre morale, de faire voter en 1975 la loi sur l'IVG. Depuis, au rythme de 220.000 interruptions volontaires de grossesse pratiquées chaque année en France, soit un avortement pour trois naissances, en 35 ans, ce sont donc environ 7 millions et demi d'être humains en puissance qui ont été privés du droit d'exister. L'équivalent de trois fois la population de Paris qui comptait exactement 2.233.818 habitants au 1er janvier 2011.

Les chiffres de ce génocide perpétré au nom de principes dont il ne s'agit pas ici de débattre, madame Veil les connaît bien, ce qui aurait dû l'inciter à plus de décence : peut-on justifier l'avortement des humains et condamner la mort du toro ? À chacun de répondre en conscience.

Mais au-delà de la contradiction évidente qui pousse madame Veil à accepter l'un et à refuser l'autre, il est navrant de constater combien elle semble ne plus être en mesure de hiérarchiser les problèmes. Ce qui, pour une femme politique de sa dimension, est un signe navrant d'obsolescence.

André Viard