lundi 1 septembre 2014

Saint Perdon au Plumaçon (an VI)

Mont de Marsan - Novillada Concours de ganaderias
José Garrido (Silence ; Ovation avec blessure) Alejandro Marcos (Salut ; Salut avec blessure) Louis Husson (Oreille ; Oreille)




Novillada marquée du sceau de l'émotion (version crispation), surtout après les blessures de José Garrido au 4ème et Alejandro Marcos au 5ème ; et bien que la plupart des novillos n'aient pas répondu aux exigences attendues dans ce genre de compétition.
Bonne présentation générale du lot.

1. Joinho, N° 426 de Palha, né en août 2010
3 piques. Ni vraiment brave ni vraiment noble mais finalement assez présent dans tous les tercios. De la fixité. De la promptitude dans la charge malgré les ravages occasionnés par les piques ; et en dépit de véritable alegria. Quelques applaudissements. 5/10

2. Rotito, N° 57 de Castillejo de Huebra, né en novembre 2010
3 piques. Mansito sans fond ni transmission (même s'il fit un temps illusion). Un peu de faiblesse. Silence. 3/10

3. Torrealto, N° 22 de Valdellan, né en avril 2011
5 piques. Manso con casta. Du piquant. De la mobilité. Une dose appréciable de couardise. Applaudissements. 6/10

4. Miralto, N° 33 de Predraza de Yeltes, né en mars 2011
3 piques. Novillo moderne. Assez complet (si on peut dire) mais sans supplément d'âme ni étincelle. Sans malice (ni durée d'ailleurs). Applaudissements (injustifiés). 4/10

5. Pirueta, N°25 de Sanchez Herrero, né en décembre 2010
3 piques. Bronco, tardo... et globalement imprévisible (tantôt arrêté et dangereux, tantôt plus maniable) ! Une présence constante et "20 minutes sous haute tension". Silence. 4/10 (encore, mais pour de toutes autres raisons)

6. Bandolero, N° 59 de l'Astarac, né en septembre 2010
3 piques. "Guardiolesque" au cheval (le tercio est malheureusement trop écourté) ; pour un batacazo d'anthologie à la 2ème rencontre (le novillo hésitant, chargeant puis s'arrêtant, et envoyant finalement valdinguer picador et monture comme une fichu de paille) !!! Le reste est moins brillant mais qu'importe : le novillo ne laisse pas passer les erreurs de placement du torero et n'a pas (évidemment) le "parcours" d'un Domecq. Vuelta al ruedo (légitime compte tenu de la bravoure, à la fois "récalcitrante" mais rustique et authentique ,de ce novillo). 7,5/10

José Garrido ne se hisse pas à la hauteur du Palha. Cherchant à rester stoïque. Jamais à s'adapter à son opposant. Epée desprendida (avec désarmé) et quelques descabellos. Avis etSilence. Un peu plus autoritaire mais pas beaucoup plus convainquant face au Pedraza. Il néglige trop ses positionnements et prend un énorme tampon (avec soleil en prime !). Inconscient (au sens quasiment propre), Garrido allonge démesurément sa faena. Demie desprendida et nouvelle série de descabellos (à l’extrême limite du 3ème avis). Départ pour l'infirmerie sous l'ovation.

Faena sans consistance d'Alejandro Marcos face à l'inconsistant Castillejo. 3/4 d'épée engagée (delantera). Salut (?!). Labeur court mais méritoire face à l'exigeant Sanchez Herrero. Il eut vraisemblablement le tord de vouloir lier à tout prix les passes (le novillo ne le supportait pas). Après l'épouvantable rouste qu'il reçut d'emblée (avec choc dans la région du cou !), son rapide retour des coulisses a été vécu comme un miracle par les spectateurs. Pinchazo sur le haut. Encore une épée de vaillant et quelques descabellos pour (ouf !) enfin rouler au sol son cauchemar. Avis, Salut (bien mérité) et (re) départ pour l'infirmerie.

Très approximatif (et très en difficulté) dans la lidia du Valdellan, Louis Husson est volontaire mais sans jamais trouver les bonnes réponses aux questions posées par son adversaire. Avantage toro évident. Estoconazo (!!!). Avis et oreille. Au novillo de l'Astarac, bien mis en valeur à la pique, la travail est ensuite bien trop long (ce n'est pas un novillo de 3ème tiers). Malgré une détermination évidente et un courage certain, Husson a laissé passer sa chance en début de faena. Encore un très bel engagement à l'épée mais cette fois elle est tombée. Avis et une oreille de plus. Notons aussi l'efficacité de son "intérim" au 5ème novillo.

Présidence, Didier Godin. 3 rencontres à chaque fois quelles que soient les spécificités des toros : proprement aberrant. Aberrant aussi le verdict final laissant desierto le prix au meilleur novillo mais relevant "ex-æquo" les pensionnaires de Pedraza de Yeltes (sans intérêt) et de l'Astarac (puissant et résolument brave : c'est ce que l'on cherche en concours !!!). Seul dans l'arène, Husson a également essuyé une belle voltereta au 6ème. Ses compagnons de cartels blessés, il ne souhaita pas sortir des arènes a hombros. Bon tercio de banderilles d'El Santo au même dernier novillo. Picadors (dans l'ordre de sortie) : Curro Sanlucar (archi-nul), Oscar Bernal (convenable), Nicolas Bertoli (difficile à juger), Aitor Sanchez (nul), Gabin Rehabi (très bien au 6ème, dans la volonté en tout cas, et justement ovationné). Les faits de course ont conduit à ce qu'il pique les 2 derniers novillos ; Alberto Sandoval (de la cuadrilla de Marcos) n'en piquant lui aucun. Commentaires incessants (et intempestifs) de Richard Milian à l'intention de Louis Husson. Durant le paseo, le Plumaçon rendit hommage à Hubert Yonnet...