jeudi 29 août 2019

Repartir à zéro



Par soucis de clarté, et parce que la volonté d'ouverture de M. Charles Dayot, maire de Mont de Marsan, n'est plus un secret pour personne suite au fracaso de la Madeleine 2019, retrouvez ci-après notre position au sujet des 5 thématiques sur lesquelles les Peñas ont été interrogées dimanche 25 août dernier :


 - LE MODE DE GESTION DES ARÈNES

Qui ? Avec le cahier des charges actuels, peu importe qui. Le prestataire n'est pas décisionnaire. Il est "au service" de la CTEM qui doit, elle, faire tous les choix. Comme indiqué à de nombreuse reprises dans l'appel d'offre le prestataire "assiste" et la commission taurine décide.
Il faut donc s'assurer que cela fonctionne ainsi ; et dans ce cas tout un tas de professionnels, dont Marie Sara, peuvent "faire l'affaire". Ce n'est pas le problème. D'ailleurs Marie Sara ne doit pas être le bouc-émissaire unique après la Madeleine 2019. Reste tout de même a se poser la question de la lassitude après avoir enchaîné plusieurs contrats (11ème Madeleine)
  
Quoi ? Le mode de gestion pourrait effectivement être plus direct encore que l'actuel en se passant de prestataire (et en faisant l'économie -substantielle- de ce poste). La Régie aurait alors à assumer seule la gestion administrative des corridas. Il faut à moyen terme tendre vers cela et recruter du personnel en ce sens. Il semble que pour le moment, personne n'ait cette compétence.

Comment ? Le contrat actuel du prestataire de service pour l'organisation des corridas de la Madeleine prévoit qu'il puisse être interrompu chaque année. Nous pensons qu'il faut relancer un appel d'offre dès aujourd'hui, en modifier le règlement pour l'ouvrir à un plus grand nombre de candidats. Par contre, il n'y a aucune raison que Marie Sara ne puisse pas s'y présenter.


- LA CTEM

Fonctionnement. La CTEM doit être un organe démocratique où toutes les peñas sont représentées . De plus des représentants des aficionados (abonnés ou non) devraient pouvoir y participer  
Comme prévu par le règlement de l'UVTF la présence d'un vétérinaire nous semble indispensable.

Pouvoir. Le pouvoir de la CTEM sur l'organisation des corridas doit être complet. Il faut en ce sens déterminer des groupes de travail et identifier des compétences.

Périmètre. Pour chaque groupe de travail, un périmètre d'action est déterminé (tercio de piques / présidence / alguazils / callejon / presse / accueil des acteurs / embarquement, débarquement, sorteo et mise en chiqueros / sobreros / musique / campo / etc). Les décisions sont prises "en plénière" et chaque membre aura à voter.

Gouvernance. Compte tenu de ses responsabilités (qu'elle ne peut partager avec personne), la CTEM doit être dirigée par un élu dont la fonction est de faire travailler ensemble la variété des membres qui la compose, de gérer (en déléguant) la masse des tâches lui incombant. Le fonctionnement actuel, à 4 personnes, est insuffisant pour réaliser au mieux tout ce travail. La gouvernance autoritaire des 10 dernières années a montré ses limites et ceux qui l'ont incarnée n'ont aucune légitimité pour participer à un nouveau mode de fonctionnement.


- COMMENT IMPLIQUER LES AFICIONADOS NE FAISANT PAS PARTIE DES PEÑAS ?

Notre avis. C'est une question essentielle car le mal-être actuel, nous le devons en grande partie à la distance qui sépare les organisateurs de la Madeleine et son public ; qui se sent méprisé, mis à l'écart...

Nos propositions. La publication des procès-verbaux de la CTEM (ils doivent être facilement consultables par tout un chacun). Ou, pourquoi pas, des séances ouvertes à tous, comme les conseils municipaux ? Nous soutenons également l'idée de la mise en place d'une réunion publique annuelle avec les responsables locaux pour bilan et perspective.


La mode des "votes du public" nous semble en revanche démagogique et est à abandonner (ou à respecter strictement : ce ne fut malheureusement pas le cas lors de la novillada non piquée et l'on constata dès le jeudi matin le désamour entre la CTEM et les aficionados).


- LA PROGRAMMATION 

Notre avis. Malgré la communication effectuée, régulièrement la Madeleine penche du côté torerista, ne prenant pas en compte la diversité des goûts du public. Cette année, la tendance était même clairement assumée avec le résultat qu'on connait.

Par contre l'enseignement de la Madeleine 2019, c'est que le Plumaçon peut se remplir avec très peu de grandes figuras (au final nous n'avons eu que Castella). Mettre en place des cartels "intermédiaires" mettant aux prises des toreros en devenir et des élevages appréciés de l'aficion reste donc une possibilité.
La novillada sans picador et la Portugaise constituent affectivement 2 thématiques à reconsidérer...

Nos propositions. 2 corridas toristas, 2 plus toreristas (sans négliger la présentation des toros) et une corrida - concours un peu novatrice, avec tous les types de toros et pourquoi pas les vedettes (à l'image de celle que San Sebastien fit il y a quelques années et où l'on vit notamment le triomphe de Morante et d'un toro de Zalduendo, élevage normalement peu goûté des aficionados). La CTEM (dont les représentants des aficionados) doit clairement identifier la liste des élevages pour tel ou tel type de corridas.
Nous souhaiterions une "journée des aficionados" avec novillada le matin et corrida l'après-midi. La novillada doit être maintenue dans l'abonnement.
Nous ne devrions pas voir plus de 2 fois le même encaste (novillada incluse).


- DIVERS 

Présidence. La CTEM doit s'assurer de leur totale indépendance et y faire figurer des jeunes. Au contraire ce qui se pratique aujourd'hui.

Affichage des poids. Le Plumaçon doit enfin se doter d'une balance. Comme Bayonne.

Débarquement, embarquement, visites au campo. Aucune de ses tâches ne peut être déléguée par la CTEM, et des représentants des aficionados doivent toujours y assister. Le défaut de présence lors de ces moments est une faute grave (peu importe qu'il s'agisse de négligence ou d'incompétence).

Remarque finale. Les clubs taurins semblent désireux de s'investir dans l'organisation mais, compte tenu du traitement reçu depuis des années de la part de certains membres de la CTEM (rejet, mépris), cela ne se fera pas sans leurs départs.