dimanche 20 juillet 2014

Madeleine 2014 : corrida du 19 juillet

Mont de Marsan - Toros de Victorino Martin
Diego Urdiales (Oreille ; Oreille) Manuel Escribano (Silence ; Avis et Oreille) Alberto Aguilar (Vuelta ; Avis et Silence)

Corrida de Victorino insatisfaisante pour ce qui est de la présentation. Des toros "bien faits" peut-être mais peu dignes d'une plaza de catégorie (pour ce type de corrida c'est sûr), en taille, en tête, bref en trapio. Décevant, très décevant aussi (et quoiqu'en disent certains) le comportement. La caste, mettant parfois en valeur le travail des toreros, mais se diluant indéniablement dans trop de "maniabilité" et de faiblesse (elle est quasi endémique !). Les piques ne sont que symboliques.
12 rencontres.

Consciencieux face au 1er, mais le toro ne répond pas vraiment dans un 1er temps, Urdiales réalise de vrais bons moments sur la corne gauche ; avec (notamment) quelques naturelles d'école (!!!) et un doblon énorme sur le même côté. Faena courte et efficace. Le 1er pinchazo est donné avec une énergie incroyable. Grosse rouste à la 2ème tentative : épée trasera mais quel engagement !!! Oreille justifiée. En difficulté dans la lidia du 4, tardo au cheval, la faena n'est pas convaincante. A droite, Urdiales se retire trop vite et le toro ne répète pas. A gauche c'est mieux mais le torero n'est pas tout à fait à la hauteur des possibilités de l'animal au 3ème tiers (une naturelle isolée + un derechazo sur la fin). Superbe épée : lente et décomposée. L'oreille n'est pas scandaleuse mais la sortie en triomphe qui en découle est quand même un peu légère.

Le 2ème toro est faible, mais comme souvent chez Victorino tient quand même (péniblement) le coup au 3ème tercio. Escribano n'a visiblement pas les armes pour ce type de confrontation. Demie au milieu du dos. 2 descabellos. Silence. Son picador massacre en 2 piques (aussi) au milieu du dos le 5ème. Tercio de banderilles médiocres et inutilement allongé. Toreo de profil, systématiquement sur le passage ; appréciés des gogos (et Dieu sait qu'il y en a). Escribano passe complètement à côté de la "toréabilité" de son toro. L'estocade est bien poussée. Avis. Oreille sans pétition et regrets pour l'aficion...

La lidia d'Alberto Aguilar au 3ème est précise. Et la faena du même acabit (surtout à gauche) : replacement utile, douceur (par moment), décontraction et honnêteté. Final par doblones de grande qualité (même si le toro porte peu). 2 pinchazos et une épée sincères (mais légèrement tombée). Vuelta méritée pour la meilleure prestation de la Madeleine. Au 6ème, le tercio des piques est un peu surjoué (la 3ème rencontre est largement superflue). Face à un toro qui se défend les efforts sont vains. Encore un pinchazo puis une demie en place. 2 descabellos. Avis et silence.

Escribano (29 ans) et Urdiales (39 ans) se présentaient au Plumaçon. Présidence M. Lalanne : musique insupportable et oreilles de sous préfecture (mais ça fait longtemps qu'ils n'en ont plus le monopole). Brindis de Urdiales à Guillaume François (président de la commission taurine) et de Manuel Escribano à Geneviève Darrieussecq : les places sont chères !


CITATION DU SOIR : "La nuit tous les chats sont gris... Et les anti-taurins aussi".

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1. JARRINERA, N°78, 01/10, Negro entrepelado
Très discret aux piques. Un fond de caste à la muleta. Ovation (très exagérée)
2. MOSQUITO, N°11, 02/10, Negro
Très déficient au niveau moteur. Puis sur la retenue évidemment. Silence
3. PASTELISTO, N°41, 02/10, Negro entrepelado bragado meano
Manque de de fond mais surtout de force (!). Maniable. Ovation (encore exagérée)
4. BORRAJERO, N°17, 01/09, Negro entrepelado bragado meano
Tardo mais encasté. Silence
5. BODEGON, N°43, 01/09,  Negro entrepelado bragado meano
Bon toro de 3ème tiers. Applaudissements (du public d'aujourd'hui)
6. ESCRIBA, N°81, 04/10, Negro entrepelado
Trop de faiblesse pour exister au cheval. Sur la défensive. Applaudissements (?!)