dimanche 6 décembre 2015

Pensée automnale

Image extraite (comme une partie du texte*) de "La tauromachie 
dans le Sud-Ouest de la France", Michel Laforcade, 

Le 9 août dernier à 16h56, sur son compte Facebook (privé !), Guillaune François, président de la Commission Taurine montoise depuis... déjà longtemps affirmait à propos de Placido Domingo, Luciano Pavarotti et José Carreras (vidéo de La Traviata à l'appui !) :

"En leur temps, les 3 ténors ont quelque part révolutionné l'opéra en le démocratisant et en en modernisant l'accès. C'est la même voie que la tauromachie doit emprunter aujourd'hui, avec des accompagnements musicaux transcendant les faenas, ou avec des mises en scène artistiques des arènes. Arles et sa goyesque, Malaga et sa picassiana l'ont compris. Mont de Marsan a participé, à sa manière, à ce mouvement. C'était le vendredi 24 juillet..."

Comment dire ?

"La corrida tend à devenir un produit (...) dont beaucoup d'élément sont surajoutés à la culture locale. Cette dernière, frelatée et dénaturée, tend à se transformer en objet folklorique à usage touristique ; la tauromachie a perdu son pouvoir émotionnel, son aspect âpre et rude de combat sans merci. Devenue un divertissement au sens pascalien du terme, elle s'est intégrée à la civilisation des spectacles de masse en même temps qu'elle s'ouvrait au tourisme. Mais elle ne peut se maintenir qu'en faisant illusion auprès de spectateurs venus chercher des sensations fortes : c'est ainsi que l'on perpétue avec beaucoup de scrupule tout le décorum qui entoure le déroulement de la corrida afin de donner l'impression d'un spectacle immuable*". C'est ainsi que l'on transforme désormais nos arènes en salles de concert...

La plupart des "aficionados" sont prêts à échanger quelques centimètres de corne contre une faena galbée. La tauromachie, ce n'est pas le clinquant, les castagnettes et les olés ! Toutes ces choses qui empêchent en fait de la voir dans sa Vérité.

Faire passer une illusion pour une révolution... 
Comment dire ? Si ce n'est une arnaque, c'est au moins une pensée inachevée.