lundi 21 juillet 2014

Madeleine 2014 : corrida du 20 juillet

Mont de Marsan - Toros de Miura
Rafaelillo (Oreille ; Oreille) Fernando Robleño (Silence ; Avis et Silence) Javier Castaño (Silence ; Silence)

Quelle course de Miura ! Et là, pour le coup, pas pour sa docilité !!! Remarquable de présentation mais aussi (et c'est différent) de présence en piste, la corrida du dimanche de la Madeleine est venue rappeler, comme ça arrive parfois, que l'élément central en tauromachie est bien le TORO DE LIDIA. Et des toros armés et prêts pour le combat, nous en avons eu. Nous en avons eu 6 ! Coriaces à divers degrés. Développant tous (sans exception) le sentido à la fois si spécifique de la maison mais finalement si rare. Peu ou pas de faiblesse.
17 piques (et pas des simulacres).
Le mayoral aurait du être invité à saluer en piste. Nous n'étions pas assez nombreux...

Rafaelillo. Prestation très valeureuse au 1er sur les 2 cornes. Le Miura est un danger de tous les instants. Le final "sombre" dans dans le tremendisme... mais pourquoi pas ? Estocade ahurissante compte tenu de la taille du toro. Oreille de poids ! Ca n'en valait pas deux, la 2ème vuelta que Rafaellilo s'octroie est superflue mais le Plumaçon aime fêter les guerriers ! Réception en véroniques hyper propres au 4ème. Le toro n'est pas des plus solides. Ses charges sont courtes. Pour plaire à tout prix disons que Rafaelillo privilégie un temps le racolage "facile" à la lidia telle qu'elle devrait être mais le Miura le remet très vite à sa place (Rafaelillo se fait prendre sans mal). Le reste est hallucinant. Rafaellilo fait alors péter 2 séries de derechazos qui sortent de nulle part ! Un pinchazo. Une demie en place et un coup de descabello rageur d'une intensité incroyable. Nouvelle oreille méritée pour Rafaelillo et sortie en triomphe sous les vivas de la foule (la seule cette année).

Face au 2ème, Fernando Robleño est bien décidé à offrir à l'animal la lidia qui lui convient. Il nécessite au 1er tiers une attention de tous les instants. A la muleta, Robleño cherche à maîtriser les événements mais le toro le gêne sans cesse, trottine, s'élance trop souvent à sa guise. Les efforts sont réels mais le bilan reste mitigé. L'épée, au 2ème essai, est mauvaise. 2 descabellos. Silence. Le 5ème toro met en danger Robleño sans cesse, il l'avertit à chaque passe et/ou tente de la crocheter ; un toro comme on en voit rarement et qui ne tolère absolument pas le toreo moderne. Pinchazo hondo. Demie en bonne place. Descabellos. Silence.

Au 3ème, bien lidié, les choses paraissent vite compromises. Pourtant, dans le style qui est le sien, Castaño arrive parfois à dominer le toro. A droite d'abord ; même si le toro ne s'en laisse pas compter. A gauche ensuite ; là, le Miura prend finalement le dessus. Faena méritoire. Le recibir au 2ème essai est hélas tombé. 2 descabellos. Silence (assez injuste). Au 6ème, Castaño et sa cuadrilla mettent tout en oeuvre pour valoriser les deux premiers tercios. C'est bien. Ce toro semblait un peu plus clair que les autres. Que neni ! Castaño ne se croise pas suffisamment au début. Le Miura a déjà tout compris ! Une série de derechazos très méritoire en milieu de faena. Face à ce type d'adversaire, le reste ne l'est pas moins, mais (évidemment) sans brio. Entière atravesada transperçante. Descabello. Silence (sévère).

Présidence M. Lalanne : il finit par comprendre que la musique n'a pas sa place pendant la guerre. Un militant anti-taurin a sauté en piste avant le paseo. Salut du picador Esquivel au 4ème, sans raison objective. Énorme paire de banderilles de José Mora au même. Bon tercio d'Angel Otero Beltran au 5ème (comme d'habitude). Une bonne paire de Fernando Sanchez au 6ème. Bon tercio également du picador Tito Sandoval face à ce difficile 6ème (5 piques).
Matadors et cuadrillas sont sortis (miraculeusement) tous indemnes de cet après-midi de toros. L'aficion montoise a chaleureusement salué tous les acteurs à leur sortie.
Enfin une authentique corrida de toros-toros au Plumaçon. L'écart avec les corridas de vedettes se creuse toujours un peu plus. Les années se suivent et se ressemblent.


CITATION DU JOUR : "On applaudit bien les toros pour leur présentation, il n'y a pas de raison qu'il n'en soit pas de même pour les picadors".
CITATION DE LA SEMAINE (entendue samedi dans les gradins du Plumaçon) : "Aujourd'hui c'est super, ils ont virés les cons de d'habitude pour mettre les gars de Canal Plus Toros"

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1. SOLTERO, N°76, 12/09, Cardeno oscuro
Un vrai Miura. Présent au cheval (sans bravoure), retors à souhait. Applaudissements
2. NARANJITO, N°48, 12/09, Cardeno mulato liston
Manso encasté. Il se réserve très vite mais l’intérêt demeure. Silence
3. FLAMENQUILLO, N°66, 12/08, Cardeno giron cinchado
Peu de poder. Des problèmes locomoteurs. Mais du danger malgré tout et une race présente jusqu'à la fin. Quelques applaudissements (seulement)
4. PATASLARGAS, N°60, 02/09, Negro bragado corrido
Un peu de faiblesse mais quelle présence. Le danger est constant. Grande ovation
5. VELERO, N°78, 01/10,  Cardeno oscuro
De la violence en guise de bravoure. Plus qu'un os à la muleta. Silence (pour cet aurochs)
6. AGUILERO, N°49, 01/10, Castaño bragado corrido codillero
Encore un Miura. Manso (5 piques) et ne laissant passer aucune approximation. Émotions garanties. Applaudissements (pour l'ensemble du lot)

dimanche 20 juillet 2014

Madeleine 2014 : corrida du 19 juillet

Mont de Marsan - Toros de Victorino Martin
Diego Urdiales (Oreille ; Oreille) Manuel Escribano (Silence ; Avis et Oreille) Alberto Aguilar (Vuelta ; Avis et Silence)

Corrida de Victorino insatisfaisante pour ce qui est de la présentation. Des toros "bien faits" peut-être mais peu dignes d'une plaza de catégorie (pour ce type de corrida c'est sûr), en taille, en tête, bref en trapio. Décevant, très décevant aussi (et quoiqu'en disent certains) le comportement. La caste, mettant parfois en valeur le travail des toreros, mais se diluant indéniablement dans trop de "maniabilité" et de faiblesse (elle est quasi endémique !). Les piques ne sont que symboliques.
12 rencontres.

Consciencieux face au 1er, mais le toro ne répond pas vraiment dans un 1er temps, Urdiales réalise de vrais bons moments sur la corne gauche ; avec (notamment) quelques naturelles d'école (!!!) et un doblon énorme sur le même côté. Faena courte et efficace. Le 1er pinchazo est donné avec une énergie incroyable. Grosse rouste à la 2ème tentative : épée trasera mais quel engagement !!! Oreille justifiée. En difficulté dans la lidia du 4, tardo au cheval, la faena n'est pas convaincante. A droite, Urdiales se retire trop vite et le toro ne répète pas. A gauche c'est mieux mais le torero n'est pas tout à fait à la hauteur des possibilités de l'animal au 3ème tiers (une naturelle isolée + un derechazo sur la fin). Superbe épée : lente et décomposée. L'oreille n'est pas scandaleuse mais la sortie en triomphe qui en découle est quand même un peu légère.

Le 2ème toro est faible, mais comme souvent chez Victorino tient quand même (péniblement) le coup au 3ème tercio. Escribano n'a visiblement pas les armes pour ce type de confrontation. Demie au milieu du dos. 2 descabellos. Silence. Son picador massacre en 2 piques (aussi) au milieu du dos le 5ème. Tercio de banderilles médiocres et inutilement allongé. Toreo de profil, systématiquement sur le passage ; appréciés des gogos (et Dieu sait qu'il y en a). Escribano passe complètement à côté de la "toréabilité" de son toro. L'estocade est bien poussée. Avis. Oreille sans pétition et regrets pour l'aficion...

La lidia d'Alberto Aguilar au 3ème est précise. Et la faena du même acabit (surtout à gauche) : replacement utile, douceur (par moment), décontraction et honnêteté. Final par doblones de grande qualité (même si le toro porte peu). 2 pinchazos et une épée sincères (mais légèrement tombée). Vuelta méritée pour la meilleure prestation de la Madeleine. Au 6ème, le tercio des piques est un peu surjoué (la 3ème rencontre est largement superflue). Face à un toro qui se défend les efforts sont vains. Encore un pinchazo puis une demie en place. 2 descabellos. Avis et silence.

Escribano (29 ans) et Urdiales (39 ans) se présentaient au Plumaçon. Présidence M. Lalanne : musique insupportable et oreilles de sous préfecture (mais ça fait longtemps qu'ils n'en ont plus le monopole). Brindis de Urdiales à Guillaume François (président de la commission taurine) et de Manuel Escribano à Geneviève Darrieussecq : les places sont chères !


CITATION DU SOIR : "La nuit tous les chats sont gris... Et les anti-taurins aussi".

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1. JARRINERA, N°78, 01/10, Negro entrepelado
Très discret aux piques. Un fond de caste à la muleta. Ovation (très exagérée)
2. MOSQUITO, N°11, 02/10, Negro
Très déficient au niveau moteur. Puis sur la retenue évidemment. Silence
3. PASTELISTO, N°41, 02/10, Negro entrepelado bragado meano
Manque de de fond mais surtout de force (!). Maniable. Ovation (encore exagérée)
4. BORRAJERO, N°17, 01/09, Negro entrepelado bragado meano
Tardo mais encasté. Silence
5. BODEGON, N°43, 01/09,  Negro entrepelado bragado meano
Bon toro de 3ème tiers. Applaudissements (du public d'aujourd'hui)
6. ESCRIBA, N°81, 04/10, Negro entrepelado
Trop de faiblesse pour exister au cheval. Sur la défensive. Applaudissements (?!)

Madeleine 2014 : novillada du 19 juillet

Mont de Marsan - 4 Novillos de Camino de Santiago
Gines Marin (Applaudissements ; 2 Oreilles) Louis Husson (Silence ; Oreille)

Sans être un très gros fracaso, la novillada de Jean Louis Darré est en tout cas une vraie et grosse désillusion. Les novillos présentent bien trop de faiblesse. La force est un critère minimum. La faiblesse, elle, est absolument rédhibitoire... Surtout lorsque les signes de caste véritable sont loin, très loin d'être légion (c'est un euphémisme).

Gines Marin. Toreo d'Ecole taurine face à inoffensif 1er : des passes pour des passes. Un pinchazo en place puis une bonne entière. Salut timide depuis le callejon (c'est déjà pas si mal). A peu près pareil au 3ème avec davantage de répercussion sur le public du fait du novillo (un peu plus présent). Encore une belle épée (dans l'exécution plus que dans l'emplacement). 2 oreilles sans la moindre signification.

On regrettera l'erreur de lidia de Louis Husson au 2ème : piqué une 3ème fois au cheval de réserve alors qu'on aurait voulu le voir en face. Le reste est également approximatif : choix des terrains, longueur des passes, placements, rien à gauche... 2 pinchazos sincères et estoconazo. Silence. Le 4ème est un boeuf. La faena est longue et sans justification. Encore un estoconazo !!!Oreille pour le coup d'épée. Normal.


Le 1er novillo, complètement invalide, a été changé. Apparemment, on avait perdu le sobrero.
Présidence M. Gruet : néfaste et à la botte de l'organisation : besoin de l'autorisation du callejon pour changer le 1er novillo (!!!), tercios de banderilles écourtés (!), musique sans la moindre raison, oreilles surréalistes (après avoir refusé à la non piquée une des seules oreilles probantes de la Madeleine ; on croit rêver !!!)
Pas de sorteos distribués aux aficionados.

CITATION DU MATIN : "Les intellos ne font pas toujours de grands toreros ; par contre pour la présidence ça pourrait aider".
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1 Bis. N°61, Negro
Trop gras et excessivement faible. Absolument aucune transmission. Légers applaudissements (?!)
2. N°54, Negro
Bravito avec de la mobilité et une certaine présence (encore trop de faiblesse hélas). Applaudissements (normal)
3. N°72, Negro liston
Novillo sans grand intérêt. Noble mais trop faible. Ovation injustifiée.
4. N°44, Negro
Morucho ; ça parait toujours sévère mais c'est juste un constat. Quelques applaudissements (?!)

samedi 19 juillet 2014

Madeleine 2014 : corrida du 18 juillet

Mont de Marsan - Toros de Joselito et Fuente Ymbro
Juan José Padilla (Silence ; Silence) Ivan Fandiño (Avis et Salut ; Silence) Joselito Adame (Oreille ; Silence)

3 toros de Joselito, correctement présentés, qui sans atteindre des sommets (loin de là) étaient plus intéressants que ceux de l'an passé (voir détails plus loin).
7 piques.
3 toros de Fuente Ymbro, de bonne présentation générale. Le 1er, mal châtié, restera une énigme mais semblait manquer de fond. Le 2ème ne tenait pas debout. Le 3ème sauve un peu les apparences mais, malgré quelques fulgurances, ne présenta pas un vrai intérêt.
Les bonnes courses de Fuente Ymbro au Plumaçon ne sont plus qu'un lointain souvenir (mais disons aussi que les cartels ne sont pas les mêmes).
7 piques dont 3 au moins négligeables.

Juan José Padilla nous gratifia d'un tercio de banderilles d'assez bonne tenue au 1er. L'entame de faena est autoritaire mais le reste manque cruellement de profondeur (de sincérité) et de dominio. 2 pinchazos honnêtes. Une entière de côté. Silence. Très négligeant dans la lidia du 4ème (piqué une 3ème fois après les clarines), il ne tente rien. Demie en place. Silence.

Ivan Fandiño. Faena consciencieuse au 2ème (fuyard). Sans résultat à gauche mais ferme sur la corne droite (et sur le bon terrain). 2 pinchazos sans rien à redire. Estocade "maison" au 3ème envoi (mais trasera). 2 descabellos. Avis et salut justifié. Rien à faire face à l'impotent 5ème. Il n'y aura pas de passe de 5 pour Fandiño !... qui doit réviser désormais le choix des ganaderias avec lesquelles il souhaite s'afficher. Pinchazo sans conviction. Demie finement posée. Silence.

Joselito Adame, qui afficha une certaine envie, fut bien trop approximatif face au 3ème (surtout au début) : trop piqué à la première rencontre, quite inopportun, entame de faena encore trop exigeante pour le toro ; notons ensuite le bras bien devant (c'est si rare !), la distance offerte à l'animal et la recherche de douceur. Épée hyper engagée (légèrement tombée). Oreille, sinon vraiment méritée, disons qu'il est allé la chercher ! Face au 6ème, plus compliqué que prévu au départ, Joselito laisse un quite par zapopinas quasi réussi mais ne se hisse finalement pas à la hauteur de son adversaire. Il ne s'accroche pas. Dommage pour lui. La bonne impression globale laissée au précédent est ternie. Vilaine demie épée et quelques descabellos. Silence.

Présidence, Nathalie Garcia : RAS. Joselito Adame se présentait au Plumaçon. Padilla a été secoué au 1er (et légèrement blessé au visage !). Première bonne paire de banderilles de la feria de la part de Jarocho au 3ème (cuadrilla de Adame). C'est la première fois que le Plumaçon recevait ce genre de "duel ganadero" : nous n'en avons absolument pas compris l'intérêt.
Il faudrait vraiment dire aux bandas de ne pas jouer avant la sortie complète des toros.

CITATION DU JOUR : "Qui dit qu'il a fait moins chaud qu'hier ?"
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1. MIMOSON (Joselito - El Tajo), N°11, 04/10, Negro
Pas un grand toro mais pas dénué d'intérêt. Il prend de plus en plus d'importance au fil de la faena. Silence (sévère)
2. TONADILLERO (Joselito - La Reina), N°50, 11/09, Jabonero
Manso galopeur à l'imprévisibilité intéressante mais assez vite éteint. Silence
3. CERILLERO (Joselito - La Reina), N12, 01/10, Castaño bragado meano
Bravito mais manque de force (et sans doute aussi de fond). Applaudissements
4. ILUMINADO (Fuente Ymbro), N°211, 11/09, Jabonero
Une certaine présence au cheval et puis plus rien. Silence
5. MAJEZA (Fuente Ymbro), N°154, 09/09, Negro
Invalide à peine égratigné aux piques. Sifflets
6. VERDERON (Fuente Ymbro), N°108, 07/09, Negro liston
Anodin dans les 2 premiers tiers. Un peu de répondant ensuite. Silence

vendredi 18 juillet 2014

Madeleine 2014 : corrida du 17 juillet

Mont de Marsan - Toros de La Quinta
Antonio Ferrera (Silence ; Oreille) El Juli (Silence ; Sifflets) Ivan Fandiño (Oreilles ; 2 Oreilles)

Corrida de correcte de présentation à pauvrement présentée (notamment le 2ème toro). Rien à voir en tout cas avec le "GESTE" tant annoncé de Messieurs Juli et Fandiño. Un mensonge de plus ! Cet après-midi confirme l'état préoccupant sinon piteux dans lequel se trouve (hélas) la ganaderia de La Quinta. Aucune véritable présence en piste. Aucune présence au cheval (sauf peut-être le 6ème). Absence totale d'émotion. Rien ou si peu de ce qu'on attend de l'encaste Santa Coloma.
12 picotazos (dont la moitié plus petits encore).

Antonio Ferrera. Sans option face à l'inutile 1er. 4 pinchazos profonds. Une vilaine entière. Silence. Toreo profilé puis populiste (dans les cornes) face à l'insipide 4ème. Épée tombée (salement "hémoragisante") et éhontément "vendue" par le torero. Oreille (dans la lignée des précédentes... mais pire !)

Face au 2ème, El Juli nous offrit sa version mécanique, systématiquement décroisée et à base de demi-passes. 2 pinchazos de margoulin et entière du même nom. Silence. Passons. Attitude absolument irrespectueuse de l'aficion au 5ème (brindé au public ?!?!). Quel manque de fierté ! Quelle réputation usurpée !!! Pinchazo dans les bas-fonds. Entière de chacal. Sifflets (amplement mérités) et belle bronca à la sortie.

Ivan Fandiño. Rien à faire (ou presque) avec le 3ème, impropre à la lidia ; à part le traditionnel racolage de feria. Bonne estocade (un peu tendida). 50 mouchoirs. Oreille (?!). Toreo assez grossier, quelque fois accroché et finalement plutôt brouillon face au lent et conciliant 6ème. Le public a eu l'air de bien aimer. Encore une bonne épée (à peine desprendida). 2 oreilles carrément aberrantes.

Présidence, M. Franck Lanati : musique intempestive, oreilles absurdes et décrédibilisantes (pour lui, mais ça c'est acquis, mais aussi et surtout pour nos arènes). Fandiño a gardé ses souliers (c'est à souligner). 4ème grande porte consécutive pour lui au Plumaçon !
Le Plumaçon est une fournaise !!!
A noter le matin : novillada non piquée "muy entretenida" du fait de la difficulté constante des erales. El Adoureño, sérieusement blessé, n'a pu tué le novillo désordonné puis carrément avisé du Lartet. C'est Daniel Garcia Navarrete, subissant rouste sur rouste mais refusant d'abdiquer (au novillo plein de genio d'Alma Serena d'abord, face au Casanueva ensuite - querencioso et retors - ), qui s'est fait le plus remarqué.

CITATION DU JOUR : "On peut tromper une fois 1000 personnes. Mais on peut aussi tromper une personne 1000 fois ; et même 1000 fois 1000 personnes."

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1. ESPARTERO, N°89, 11/08, Cardeno coletero
Trop faible pour exister. Insipide. Silence
2. ESCANDALOSO, N°17, 02/09, Cardeno coletero
Toro sans aspérité. Transparent au cheval. Invisible à la muleta (et portant bien son nom pour ce qui est de sa présentation). Silence
3. GUAPITO, N°9, 01/10, Cardeno claro caribelo (et j'en passe)
Une certaine envie mais pas les moyens de les exprimer. Silence
4. JINETE, N°12, 01/10, Cardeno coletero
Non piqué car frisant l'invalidité. Carrément soso. Silence
5. LENTISCO, N°61, 10/09, Cardeno claro careto calcetero coletero (rien de moins)
A peine égratigné aux piques. Sur la réserve ensuite. Silence
6. LENTISCO, N°61, 11/08, Cardeno oscuro
Un peu de bravoure... mais tellement de faiblesse ! Applaudissements

jeudi 17 juillet 2014

Madeleine 2014 : corrida du 16 juillet

Mont de Marsan - Toros de Zalduendo
Morante de la Puebla (Silence ; Silence) José Maria Manzanares ( Avis et Oreille; Oreille) Thomas Dufau (Salut ; Salut)

Petite, bien petite corrida de Zalduendo ; quelques-uns correctement armés mais les 4ème et 5ème avec une corne largement éclatée. Bref, une présentation indigne d'un Plumaçon qui se targue souvent de proposer, même aux vedettes, des toros respectables.
Le dénominateur commun de l'après-midi fut les gueules ouvertes et les langues pendantes de ce bétail (car c'est bien de bétail dont il s'agit). Sans intérêt.
12 piques (parce qu'il le fallait bien).

Morante de la Puebla. Aucun effort au 1er. 3 pinchazos en passant et demi caida. Silence. Guère mieux au 4ème. Si, si, ça va venir. Non ! Finalement non. Estocade trasera. 5 descabellos du bout des doigts. Silence (comme à la Maestranza !). Et quelques sifflets à la toute fin...

Économisant d'emblée le peu de force du 2ème, José Maria Manzanares lui sert le toreo d'infirmier à mi-hauteur (fuera de cacho n'est plus tout à fait le mot à ce niveau là). Recibir en assez bonne place mais sans engagement véritable. Avis et oreille (conforme à ce genre de "corrida"). Idem au 5ème. Lignes droites et remates systématiquement vers le haut. Premier temps des passes toujours escamoté. Morante, lui, a le mérité de ne pas être médiocre. Bonne estocade et nouvelle oreille (conforme à ce genre de "corrida"). Manzanares sort a hombros du Plumaçon pour la 1ère fois. Ça ne restera évidemment dans aucune mémoire.

Face au 3ème, Thomas Dufau a tenté coûte que coûte de créer un peu d'émotion ; puisque celle-ci n'était pas naturellement présente (si vous voyez c'que j'veux dire). Un pinchazo engagé. Une demi en place. Salut. Faena à la fois superficielle mais juste et templée (hélas un peu trop longue et entâchée des affreux redondos). Pinchazo "sur le haut" puis pinchazo hondo et descabello. Salut légitime (mis à part la présentation ridicule de l'adversité)

Présidence, M. Franck Lanati. RAS. C'est déjà pas si mal. La corrida de Zalduendo était entièrement cinqueña. Les arènes étaient presque pleines (mais pas complètement).
En attendant Fandiño, Morante torée pieds nus... Et Dufau aussi ! Ce dernier a reçu le 6ème "toro" a puerta gayola et ses deux entames de faenas furent accompagnées d'un air de flamenco spontané. Pas mal.
Apparemment la première épée de Morante n'était pas suffisamment tranchante.
Au Plumaçon (où vous le savez, l'on se plait parfois à bafouer quelques-unes de nos libertés) désormais, toute sortie des arènes est définitive ! Aaahhh. Ils veulent nous empêcher de boire de l'alcool...
CITATION DU JOUR : "El arte ne tiene zapatillas".

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1. JAQUIMA, N° 183, 04/09, Castaño
Inutile dans tous les tercios. Légers sifflets (amplement justifiés)
2. ZOLOCHO, N°229, 05/09, Negro
Exsangue après la 1ère pique. D'une certaine "noblesse" ensuite (à condition de ne pas le contraindre). Applaudissements (amplement incompréhensibles)
3. TROLO, N°24, 10/08, Negro mulato liston
Déficient moteur puis (par conséquent) assez imprévisible (mais toujours faible). Silence
4. VELALUNA, N°18, 03/09, Negro bragado meano corrido
Toro anodin. Sans race ni solidité. Rien aux piques. Rien après. Silence
5. PLUMIFERO, N°160, 02/09, Negro bragado meano
Au sol bien avant les piques. Docile collaborateur ensuite. Applaudissements (?!)
6. METODICO, N°124, 01/09, Negro (bragado meano)
Carrément anovillado (!!!). Aucune ressource face au cheval. Partenaire inexorablement sans transmission à la muleta. Applaudissements (?!)